libellés

lundi 21 janvier 2013

Joan Celsis à Toulouse

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 11/01/2013

LE FLASHBALL
renvoyé devant la cour d'appel de TOULOUSE

Le 19 mars 2009, Joan CELSIS, étudiant toulousain a été mutilé par un tir de flashball de la police, alors qu'il manifestait pour dénoncer la précarité étudiante et la privatisation des universités.

Après plusieurs semaines d'hospitalisation et plusieurs opérations, les médecins lui annoncent qu'il a définitivement perdu la vision de son oeil droit. Il décide alors de porter plainte pour violence volontaire ayant entrainé mutilation permanente par dépositaire de l'autorité publique.

Après plus de trois ans de procédure, des déclarations contradictoires des quatre policiers ayant fait usage du flashball le 19 mars, et un refus de réaliser une reconstitution, l'instruction décide d'abandonner et de déclarer le non-lieu. A ce jour, les policiers incriminés restent libres d'exercer et de blesser à nouveau.

Ce jeudi 17 janvier 2013 à 8h30, Joan porte ce non-lieu devant la cour d'appel de Toulouse, espérant rouvrir l'instruction et obtenir enfin des réponses sur les raisons et l'auteur de ce tir au visage, injustifié et illégal.
Au delà du cas de Joan, c'est la question de la répression des mouvements sociaux qui se pose, celle de l'impunité des policiers violents et bien sûr de l'utilisation du flashball. Rappelons que ces dernières années, au moins trois autres personnes ont perdu la vue suite à un tir au visage (Pierre à Nantes, Joachim et Geoffrey à Montreuil). A ce jour, un seul procès s'est tenu, celui de Mathieu Léglise, le policier qui à blessé Pierre à Nantes. Bien qu'il ait été reconnu coupable du tir illégitime, celui-ci a été relaxé.

Le procès se tiendra jeudi 17 janvier 2013, à 8 h 30 à la cour d'appel de Toulouse

Vous pouvez contacter Joan au : 06 59 78 44 08 ou joan.celsis@wanadoo.fr
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Sur France3 Midi-Pyrénées : http://midi-pyrenees.france3.fr/2013/01/17/le-long-combat-judiciaire-de-joan-celsi-blesse-l-oeil-par-un-tir-de-flash-ball-182355.html


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Sur Carré d'info par Pauline Croquet 12 janvier 2013 :
http://carredinfo.fr/affaire-du-tir-de-flash-ball-a-toulouse-nous-irons-en-cassation-sil-le-faut-19310/

  Affaire du tir de flash-ball à Toulouse :
« Nous irons en Cassation s’il le faut »

Blessé en 2009 par un tir de flash-ball policier lors d’une manifestation à Toulouse, Joan Celsis a demandé la réouverture de l’enquête devant la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Toulouse ce jeudi 17 janvier. La décision sera rendue le 14 mars prochain.


Encadré par ses avocats, Julien Brel et Pascal Nakache (par ailleurs président de la section Toulouse de la Ligue des droits de l’Homme), Joan Celsis est entré vers dix heures dans la salle d’audience. Une dizaine de soutiens l’a attendu une trentaine de minutes à l’extérieur de la salle, la séance, « en chambre du conseil », étant fermée au public.
Le conseiller rapporteur a demandé la confirmation du non-lieu toujours au motif qu’il est impossible de déterminer quel policier a tiré
Le 19 mars 2009, alors qu’il participait comme étudiant à un manifestation, un tir de flash-ball, utilisé ce jour là par quatre policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) de Toulouse l’atteint au côté droit du visage et lui fait perdre son œil.

>> Lire aussi : Blessé par un tir de flash-ball, Joan Celsis mène un combat judiciaire depuis quatre ans

En octobre 2012, le juge d’instruction avait rendu une ordonnance de non lieu parce que l’enquête n’avait pas pu conduire à identifier l’auteur du tir. « Nous relevons appel de cette ordonnance, car c’est justement une enquête qui pourra identifier le policier qui a commis l’infraction et donc l’amener à être jugé », expliquait plus tôt dans la semaine maître Brel, « d’autant que l’enquête est pleine de versions contradictoires . Dans ce dossier, nous avons le sentiment que les choses n’ont pas été poussées ».
Dans la majeure partie des affaires criminelles, le coupable ne se désigne pas de lui-même. Alors pourquoi dans ce cas, l’on attend qu’un policier finisse par avouer qu’il a tiré…?

De forts soupçons envers un des policiers

A la sortie, la défense du jeune homme de 29 ans relate : « le conseiller rapporteur a demandé la confirmation du non-lieu toujours au motif qu’il est impossible de déterminer quel policier a tiré. Nous avons défendu qu’il était impensable de prononcer un non-lieu dans une affaire criminelle alors qu’il est établi qu’un policier a tiré et blessé à l’œil Joan. Dans la majeure partie des affaires criminelles, le coupable ne se désigne pas de lui-même. Alors pourquoi dans ce cas, l’on attend qu’un policier finisse par avouer qu’il a tiré… à plus forte raison quand nous avons réussi à établir qu’ils avaient déjà menti ? ».
La défense a par ailleurs suggéré lors de l’audience une mise en examen ainsi qu’une confrontation avec Joan Celsis d’un des policiers BAC de Toulouse, fortement soupçonné comme auteur du tir par les avocats.
En avril dernier, un policier nantais a été relaxé dans un cas similaire. « Mais là au moins, il y a eu un vrai débat. Le policier a dû s’expliquer devant le tribunal et sa victime. Dans notre cas, avec un non-lieu, nous n’allons même pas au procès et les policiers ne sont pas inquiétés », précise maître Nakache.
La décision de la cour d’appel a été mise en délibéré au 14 mars 2013. Si le non-lieu est confirmé, Joan Celsis et ses avocats entendent se pourvoir en cassation et à saisir la cour européenne des droits de l’homme. « Nous irons jusqu’au bout ».