Sur IPréuinion
Affaire de la BAC - Steve parle des quatre policiers sur sa page Facebook
"MI ESPÈRE ZOT VA PAYER - DORT DANS CACHOT"
Ce mardi 18
février 2014, à 19h49, le jeune Steve - l'adolescent victime d'un tir de
flash-ball lui ayant coûté un oeil - a publié un message sur page
Facebook suite à la prolongation de la garde à vue des quatre
fonctionnaires mis en cause : "Sa me rend heureux de voir les 4
policiers en garde a vue !!
MI ESPÈRE ZOT VA PAYER - DORS DANS CACHOT"
Pour rappel, Steve a toujours affirmé avoir assisté en tant que
spectateur aux violences urbaines qui ont agité le Port dans la nuit du
samedi 1er février au dimanche au février 2014. Il souligne qu'il n'a
pas jeté de galets ou dégradé des commerces. Il ajoute s'être mis à
courir lorsqu'il a vu un groupe de manifestants poursuivis par la police
se diriger vers lui."On a couru dans une ruelle. La BAC a fait le tour. Et moi je suis tombé. J’étais par terre et on m’a tiré dessus.
Au visage. Dans l’œil... J’étais plein de sang et on m’a frappé aussi
après. Plusieurs coups de pieds au corps et un au visage" a raconté le
jeune homme au Journal de l’île de La Réunion.
Steve ajoute "il (le policier - ndlr) est sorti de sa voiture, il a
tiré, il m’a frappé et m’a laissé comme ça (...) C’est comme s’il avait
la rage (...) Les autres policiers dans la voiture lui ont dit d'arrêter
(...) Ils disaient : c'est bon, c'est bon, laisse-le, il a compris."
Les quatre policiers de la Bac nient cette version des faits. Ils
affirment, notamment, ne pas avoir tiré à bout portant sur le jeune
homme. Des négations que ne retient pas Maître Jacques Hoarau, avocat de
Steve. "Il n'y a pas d'élements pour dire que Steve est un menteur"
a-t-il noté ce mercredi au palais de Justice. "Il a été touché par un
tir de flash-ball alors qu’il était inoffensif et qu’il était à terre.
Steve n’a toujours eu qu’une seule version, donc évidemment il l’a
maintenue jusqu’à maintenant" a-t-il insisté.
C'est la première fois depuis les faits que Steve donne publiquement
son sentiment sur le comportement supposé des quatre policiers de la
Bac.
www.ipreunion.com
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Source : www.ipreunion.com - Publié le 21/02/2014
Affaire Steve - Les fonctionnaires n’ont pas été suspendus par leur hierarchieLes quatre policiers de la BAC du Port affectés au garage et aux archives
Si les fonctionnaires de la BAC (brigade anti criminalité) du Port son ressortis libres, ce mercredi 19 février 2014, à l’issue des auditions menées par la juge d’instruction, les accusations courant à leur encontre demeurent d’ordre criminel. Ils font en effet l’objet d’une information judiciaire ouverte pour "violences volontaires avec usage d’une arme ayant entraîné une mutilation" et ont été mis en examen avec les circonstances aggravantes de "violences commises en réunion et par des dépositaires de l’ordre public", comme l’a indiqué ce mercredi le procureur de la République de Saint-Denis Philippe Muller.
Selon ce dernier, le tir ayant touché Steve était ainsi bien "volontaire sur un individu et non pas un tir de dispersion". Une opinion que le procureur s’est forgée suite aux déclarations faites par les quatre policiers lors de leurs 48 heures de garde à vue. Une garde à vue au cours de laquelle ils ont été traités comme n’importe quel justiciable, passant deux nuits en cellule et n’étant pas ménagés par les enquêteurs de l’IGPN lors des interrogatoires.
C’est d’ailleurs au cours de ces auditions que l’un d’entre eux a reconnu avoir tiré au P40 - une arme plus puissante qu’un flash-ball - en direction de Steve, tout en maintenant la thèse d’un tir accidentel. Et c’est également suite à ces interrogatoires qu’est apparue l’accusation de "modification de la scène de crime".
Philippe Muller a en effet indiqué mercredi que les quatre fonctionnaires étaient revenus sur les lieux "entre 10 minutes et 1h30 après les faits supposés", et ce afin de "récupérer des éléments qui se trouvaient au sol". Selon des sources proches de l’enquête, les policiers de la BAC seraient en effet repartis pour retrouver l’élément en caoutchouc éjecté après chaque tir de P40, la douille restant elle à l’intérieur de l’arme. Cette accusation de "modification de la scène de crime" est la plus grave après celle de "mutilation" sur la personne de Steve.
Avec la mise hors service des quatre policiers, c’est toute l’activité de la brigade anti-criminalité du Port qui est mise en sommeil. Quatre des cinq fonctionnaires de la BAC de jour ont donc été réaffectés à Saint-Denis, au garage et aux archives, et certains des cinq membres de la BAC de nuit sont en arrêt maladie. Et dans le milieu policier, à moins d’une mutation par obligation de service, il ne devrait pas y avoir beaucoup de volontaires pour rejoindre les équipes du Port.
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réunion
Source : www.ipreunion.com - Publié le 19/02/2014
Ils ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaireAffaire BAC-Steve : les quatre policiers sont ressortis libres
Après avoir été auditionnés pendant
plusieurs heures par le juge d’instruction ce mercredi 19 février 2014,
les quatre policiers de la BAC du Port ont été mis en examen et placés
sous contrôle judiciaire. Mais ils sont ressortis libres du tribunal de
Saint-Denis, en début d’après-midi. "Ils ont tous été auditionnés
aujourd’hui. Ils ont enfin été entendus, ils ont expliqué leur position,
ça s’est bien passé, donc ils sortent libres aujourd’hui, avec quelques
obligations, mais ils peuvent rentrer chez eux. Je pense que c’est
important que leur version soit entendue dans ce dossier et pas
uniquement celle de l’autre partie", a souligné maître Céline Cauchetin,
avocate de l’un des policiers mis en cause.
Alors qu’ils craignaient une éventuelle mise en détention provisoire, les policiers rassemblés devant le tribunal ont accueilli la nouvelle de leur libération avec satisfaction. "Nos quatre collègues sont placés sous contrôle judiciaire et ont été entendus par la juge d’instruction. Ce qui prouve bien que les zones d’ombre ont été levées de part et d’autre. Cela prouve également que la partie adverse qui accuse nos collègues n’a pas dit toute la vérité", estime ainsi Gilles Clain, secrétaire départemental de l’Unité SGP Police-FO.
"Je rappelle que nos collègues sont présumés innocents jusqu’à preuve du contraire, que notre organisation syndicale et les policiers ici présents nous soutenons nos collègues et leurs familles pour qui ça n’a pas été facile", a-t-il ajouté, indiquant également que "pour l’instant rien n’a été fait administrativement, mais il y aura certainement des décisions qui seront prises par l’administration centrale".
Du côté de l’UNSA Police également, l’information est arrivée comme un soulagement. "Qu’ils échappent à la détention provisoire, c’est une grosse satisfaction", confie le secrétaire départemental Daniel Rivière. "Maintenant on va pouvoir étudier les faits sereinement et déterminer les manquements de la hiérarchie", ajoute-t-il.
Alors qu’ils craignaient une éventuelle mise en détention provisoire, les policiers rassemblés devant le tribunal ont accueilli la nouvelle de leur libération avec satisfaction. "Nos quatre collègues sont placés sous contrôle judiciaire et ont été entendus par la juge d’instruction. Ce qui prouve bien que les zones d’ombre ont été levées de part et d’autre. Cela prouve également que la partie adverse qui accuse nos collègues n’a pas dit toute la vérité", estime ainsi Gilles Clain, secrétaire départemental de l’Unité SGP Police-FO.
"Je rappelle que nos collègues sont présumés innocents jusqu’à preuve du contraire, que notre organisation syndicale et les policiers ici présents nous soutenons nos collègues et leurs familles pour qui ça n’a pas été facile", a-t-il ajouté, indiquant également que "pour l’instant rien n’a été fait administrativement, mais il y aura certainement des décisions qui seront prises par l’administration centrale".
Du côté de l’UNSA Police également, l’information est arrivée comme un soulagement. "Qu’ils échappent à la détention provisoire, c’est une grosse satisfaction", confie le secrétaire départemental Daniel Rivière. "Maintenant on va pouvoir étudier les faits sereinement et déterminer les manquements de la hiérarchie", ajoute-t-il.