jeudi 2 mars 2017

Debout contre la loi sur la « sécurité publique » de Février 2017, véritable permis de tirer pour la police et ultime reniement de la gauche de gouvernement !

Debout contre la loi sur la « sécurité publique » de Février 2017, véritable permis de tirer pour la police et ultime reniement de la gauche de gouvernement !

(Texte lancé aujourd'hui 2 mars 2017).

Dans une grande discrétion, au moment même où éclatait « l’affaire Théo », le Parlement a adopté en procédure accélérée une nouvelle loi sécuritaire, une de plus, dans une escalade qui semble sans fin depuis 2002. Sous prétexte de répondre aux incidents graves qui se sont passés à Viry-Châtillon et de fixer un cadre commun aux policiers et gendarmes sur l’utilisation des armes, la loi offre en réalité de nouvelles possibilités de les utiliser. Et donc de déraper. Et bien sûr les plus « sécuritaires » des parlementaires demandent déjà que les polices municipales soient elles-aussi concernées par ces mesures.
Alors qu’aucune réponse n’a été apportée par le gouvernement à la question de l’utilisation régulière des flashball et lanceurs de balles de défense notamment contre des manifestants ( faisant de nombreux blessés, mutilés et morts), alors que la mort d’Adama Traoré, d’Ali Ziri ou de Rémi Fraisse (pour ne citer que ceux dont les noms ont échappé un peu à l’anonymat habituel des victimes de violences des «  forces de l’ordre ») n’a donné lieu à aucune réaction massive d’indignation, à aucune condamnation et encore moins à une quelconque proposition de loi, la gauche de gouvernement s’associe à la droite et à l’extrême droite pour parachever un arsenal répressif déjà impressionnant.
Inefficaces contre le terrorisme, ces mesures sont en revanche destinées à mater les mouvements sociaux, et à instiller chez chacun la peur de manifester, un droit primordial et constitutionnel.
On a vu au printemps 2016 la violence de la répression des manifestations contre la loi Travail, ira-t-on encore plus loin demain, quand la « légitime défense » pourra être invoquée à tout coup ? Les balles réelles remplaceront-elles les balles en caoutchouc quand gendarmes ou policiers ne pourront « défendre autrement les lieux qu’ils occupent »( article L.435-1 de la loi adoptée )?
Quarante députés sur 577 étaient présents, seuls cinq d’entre eux se sont opposés à cet ultime reniement. Pour la Loire-Atlantique, deux députés étaient présents : Dominique Raimbourg  
 (PS) et François de Rugy ( Écologiste !) et ils ont voté cette loi. Leurs électeurs les avaient-ils mandatés pour cela ? Non.  
Ils nous expliqueront probablement que c’est parce qu’ils sont responsables...
Nous pensons tout l’inverse : nous dénonçons vigoureusement cette loi qui s'inscrit dans un « État d'urgence » perpétuel, attentatoire aux droits et aux libertés. Et nous appelons tous les syndicats, collectifs, associations de défense des droits, citoyens à interpeller leurs élu-e-s et à se lever ensemble contre elle.
Stop les armes : c'est cela l'urgence !


Premiers signataires : ( signatures recueillies en quatre jours et classées au-delà des initiateurs par ordre d’arrivée)


E. Lefèvre, C. Tidjani, N. Torselli, L. Douillard, parents d'enfants mutilés par la police et membres de l'Assemblée des blessé-es par la police 
Chloé, Véronique, Jean-Pierre, famille de Rémi Fraisse
Emmanuel Michalon, représentant de la Famille Michalon et frère de Vital Michalon tué par "les forces de l’ordre » lors de la manifestation anti-nucléaire de Creys-Malville le 31 juillet 1977
F. Verchère , ancienne élue locale, opposante au projet de NDDL
Amal Bentousi, "Urgence, notre police assassine"
N. de la Casinière, journaliste, blessé par la police
G. Loirand, universitaire, blessé par la police 
F. Laidoudi, réseau interventions et réflexions dans les quartiers populaires 
Le Collectif vies volées, familles victimes des crimes policiers
Le Collectif contre les abus policiers et orchestre poétique d'Avant Guerre
L. Decaster, cinéaste
V. Valentino, rédaction de "l'Autre quotidien"
V. Hillion, enseignante, réseau des désobéisseurs
P. Charrier, I. Grimaud, A. Cattoni, C. Ouvrard,  N. Oblin, I. Thauby; C. Maquignon,  professeurs des écoles
G. Lebouteux, ancienne élue locale,
S. Garnier, ancienne élue locale,
G. Coiffard-Grosdoy, membre d’Attac
F. Barbe, géographe
A. Briend,  musicienne
P. Corbin, musicien
L. Langeard, agriculteur
P. Vassort, maître de conférence, directeur de publication de revue Illusio

M. Chatelier, enseignant chercheur
R. David,  C. Lefèvre, sociologues
G. Gourbé, chercheure indépendante
C. Gerhards, agrégée engagée contre les violences policières
P. Dubreuil; G. Getz, F. Meuret , médecins, membres  du syndicat de Médecine Générale
R. Jousmet, syndicaliste, tendance Émancipation
L. Ortéga, membre collectif soutien aux migrants
M. Rafin, membre du Gasprom -Fasti
M. Hervouet, directrice artistique de la compagnie Banquet d'avril
A. Pietsch, C. Lanbert, C. Toigo, M. Gougginsperg, L. Ilahiroques, R. Demonsant, J.C. Egidio , membres des éditions QuandMême
Association Attac Tarn
E. Vieussens, M. Bonnard, L.Haun,, E. Gallet, P. et E. Haya, L. Garras, G. Grimaud
L. Chamagne, juriste
N. Bloy, chercheuse en cancérologie
J. Bermudez, ingénieur commercial
M. Ruiz, comédienne danseuse
H. Duffau, écrivaine
R. Foissac, conseiller municipal d’Albi ( PCF-Front de gauche)
M. Andreu, kinésithérapeute
A.Dubs, faucheur volontaire
C. Arnaud, conseillère en nutrition
C. Jansonnet, éducateur, témoin des violences policières (depuis la marche pour l’égalité et le racisme 1983)
M.Miralles, membre de l’assemblée des blessé-es par la police
B. Jounot, membre du collectif choletais contre NDDL
Collectif Testet : S. Ancelet, F. Blandel, C. Forgeot, B. Lefetey, P.Canal, J. Seigneuric, J.L. Vézinet ,
M. Eglemme, enseignante
T. de Noblens, artisan, président de FNE Midi Pyrénées
H. Cros, ZAD 31
F. Farenc-Vieussens, psychologue
B. Basset, enseignante
M.C. Deren, assistante maternelle
C. Cinéma, ouvrier
E. Margand, logisticien
I. Schmidt, étudiante
C. Pince, lanceur d’alerte pour la sauvegarde du Testet
S. Salanove, retraité de l’Education Nationale
J.P.Delorme, gérant de société membre du collectif écologique ariégeois
A.Pagès, N.Picard
H.Delrieu, président d’honneur et porte parole du CHABOT, association de protection des rivières ariégeoises
K.Wischenkamper, relectrice
T.Kohli, agricultrice
J.P.Jenn, président du collectif clubs mouche 31
R.de Bellefon, président de France Nature Environnement 65