libellés

mercredi 1 avril 2009

violences policiaires similaires Toulouse 19 mars 2009

21 Mars 2009
URGENT affaire du blessé au flashball

Bonjour,
J'ai trouvé votre mail sur http://mouvement.etudiant.nantais.over-blog.fr
S'il n'y a pas d'erreur, vous devez être le père du lycéen blessé à l'œil à bout portant par un tir de flashball en 2007 (?).
Je m'appelle Fabien, je suis étudiant à Toulouse et un de mes amis est actuellement hospitalisé dans des circonstances très proches de celle de votre fils.
Il s'est fait tirer dessus au flashball en plein visage par la BAC, entre la tempe et l'œil.
Il souffre de fractures de la plaque orbitale, d'un décollement de la rétine, ainsi que de lésions rétiniènes. Pour l'instant nous devons attendre l'opération de recollement de la rétine avant d'avoir un bilan sur les lésions rétiniènes qui semblent sérieuses.
Aillant appris le cas de votre fils, (enfin, seulement du communiqué vous vous aviez fait à l'époque) je voudrais savoir si vous avez ou non porté plainte, quels recours vous avez entamés, s'il y a eu jugement... bref j'aimerais avoir des détails sur cette affaire afin de préparer la défense de mon ami (nous contactons juristes et avocats afin de se faire une idée de la procédure).
(...)
Merci d'avance,
(...)

Nous avons conseillé le recours à la CNDS, à des avocats, à la LDH, etc. Et bien entendu nous avoir renvoyé au site sur blogspot.

Voir ce site militant toulousain, qui renvoie sur des images vidéo du site du quotidien La Dépêche.
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22 Mars 2009
TOULOUSE : Etudiant grièvementblessé

Bonsoir à tous,

Je reviens à l’instant de l’hôpital de Purpan, où est hospitalisé, dans un état qui fait peur à voir, un étudiant en licence de sociologie au Mirail.

Jeudi, vers la fin de la manifestation, les étudiants ont mené une action « robin des bois » au Monoprix du centre ville, consistant à réquisitionner de la nourriture puis à la redistribuer aux passants.
Cet étudiant n’est pas entré dans le magasin, il se trouvait dehors dans la rue. Lorsque les étudiants sont sortis avec quelques produits négociés avec le gérant du magasin, la police a chargé sans sommation (ce qui est contraire à la loi) et a tiré avec une arme, le médiatique « flashball », sur des jeunes femmes et hommes désarmés et sans aucune attitude belliqueuse. Cet étudiant à pris un « ball » dans la tête, tirée à moins de dix mètres.

Il est à l’heure actuelle toujours hospitalisé avec la rétine décollée et de multiples fractures autour de l’œil droit. Il doit subir une première opération mercredi ; une seconde est déjà prévue.
Les médecins estiment que, dans le meilleur des cas, il pourra récupérer deux dixièmes. Il y a de fortes chances qu’il perde définitivement son œil.

A l’heure actuelle il se demande s’il va porter plainte. Il ne se fait aucune illusion sur l’issue de sa démarche : il ya très peu de chances que son agresseur reçoive ne serait-ce qu’un blâme. Il espère simplement alerter, par le biais des médias, l’opinion publique sur une violence policière gratuite qui ne cesse de s’aggraver

Un journaliste de La Dépêche a insisté pour le voir et recueillir son témoignage. Dans un précédent article, il avait déjà évoqué le fait que ce jeune homme (entre autres) avait été blessé par la police, ce qui lui a valu de subir des pressions de la part de cette même police, affirmant qu’il n’y avait eu de blessés que dans ses rangs.

Quelle que soit l’issue des interventions médicales, cet étudiant, qui a eu une attitude parfaitement pacifique jeudi, sera handicapé à vie.

Comment devons nous réagir, nous personnels, face à de telles violences ?

(...)
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23 Mars 2009
La police continue à mutiler des jeunes manifestants en visant les yeux au flashball (Toulouse, jeudi dernier 19 mars).

Cette violence d'Etat menace à terme tous les manifestants et s‚ajoute aux précédents cas dramatiques, comme celui du jeune lycéen mineur blessé à l‚oeil le 27 novembre 2007, devant le Rectorat de Nantes, par un "Lanceur de balle de défense" (LBD, super flashball en cours d‚expérimentation). Il a perdu la vue de son œil.
Cette affaire semble indiquer que la police se moque apparemment des récentes recommandations de la CNDS (Commission nationale de déontologie de la sécurité).
Nous verrons si, comme à Nantes, le préfet de Toulouse osera affirmer à la presse locale que le blessé n'a rien de grave.
Nous verrons également si, comme dans le cas de Nantes, madame le ministre de l‚Intérieur fournira de fausses informations dans une réponse écrite à deux députés, parues au Journal officiel, afin de tenter de justifier l'usage de cette arme barbare et évidemment inadaptée pour le maintien de l‚ordre.
Nous verrons enfin, si comme à Nantes, le procureur de la République à Toulouse décidera d'ouvrir une enquête indépendante menée par deux juges d'instruction.

Voir l'article paru dans "La Dépêche" d'aujourd'hui 23 mars 2009