sur une manifestation le jeudi 20 octobre, pont de Pirmil, à Nantes
Dans la foule, un manifestant anonyme et pourtant pas tout à fait comme les autres. Pierre Douillard, c'est cet ancien lycéen blessé il y a 3 ans par un tire de flashball devant le rectorat de Nantes. Il a depuis perdu l'usage de son droit.
Comment vous vous sentez quand vous venez en manif comme ça ?
"J'essaye de regarder s'il va y avoir de la répression et puis pour tenter de protéger les gens, voilà, pour essayer d'éviter que la police soit totalement lâchée et impunie comme ça été le cas et comme c'est le cas trop souvent comme à Montreuil par exemple."
Montreuil où un lycéen a été blessé d'un tir d'arme proche du flashball la semaine dernière. Mais à Nantes aujourd'hui, la manifestation s'est passée sans violence et pour s'en assurer, plusieurs parents sont venus encadrer le défilé. C'est la cas de la mère de Pierre.
"Désormais, c'est vrai que je suis toujours inquiète pour la jeunesse. J'essaye d'être présente au plus près pour pouvoir, — comment vous dire — témoigner ou empêcher, dans ma faible capacité, des violences."
Les aînés veillent sur les plus jeunes discrètement, mais l'organisation reste entre les mains des lycéens. Le mouvement est spontané, chaotique, mais déterminé [...]