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mardi 25 janvier 2011

Débat sur l'utilisation du flashball au Sénat / mardi 25 janvier 2011


Brice Hortefeux détaille au Sénat la fréquence d'utilisation des Taser et Flash-Ball
LEMONDE.FR avec AFP | 25.01.11 | 21h33  •  Mis à jour le 25.01.11 | 23h00

En 2010, 1 408 policiers et gendarmes ont utilisés à 1 481 reprises leur pistolet à balles en caoutchouc.
AFP/JACK GUEZ

Les gomme-cogne (Flash-Ball ou LBD40) et les pistolets à impulsion électrique ont été utilisés à 2 787 reprises en 2010 par les policiers et gendarmes qui en sont dotés. Le ministre de l'intérieur, Brice Hortefeux, a révélé ces chiffres mardi 25 janvier lors d'une séance de "questions cribles thématiques" au Sénat, où il a également précisé que "depuis 2006, [ces armes] ont été utilisées 12 000 fois et 22 accidents graves ont été recensés, soit [une proportion de] 0,20 %" .

Les seuls gomme-cogne, dont "3 408 policiers et gendarmes sont dotés, ont été utilisés à 1 481 reprises en 2010, contre 1 600 fois en 2009" a détaillé le ministre. Les armes à plus longue portée "qui équipent 3 166 policiers et gendarmes ont servi 491 fois, un peu plus qu'en 2009", a-t-il ajouté.
Quant aux pistolets à impulsion électrique dont sont munis "4 051 policiers et gendarmes des unités les plus exposées, ils ont servi 815 fois en 2010 pour 907 fois l'année précédente", a poursuivi Hortefeux. Il a relevé que "dans 57 % de ces cas", ces pistolets électriques ont servi à "réduire l'agressivité de personnes sous l'emprise d'un état alcoolique ou de consommation de stupéfiants". Par ailleurs, selon lui, "le taux d'interpellation après usage de ces [pistolets] atteint 97 %".

UN USAGE EXCESSIF, POUR LES SÉNATEURS DE GAUCHE

Face au ministre qui a affirmé que "à ce jour, il n'y a pas eu, en France, de décès qui aurait été judiciairement lié à utilisation de ces armes", de nombreux sénateurs de gauche ont souligné leur "degré de dangerosité", particulièrement pour les armes à impulsions électriques.
Nicole Borvo Cohen-Seat (CRC-SPG), a cité "deux morts, à Colombes et à Marseille", ce qu'a réfuté M. Hortefeux en estimant que les enquêtes étaient en cours et que la justice ne s'était pas encore prononcée.
"Il faut empêcher leur utilisation lors des opérations de maintien de l'ordre à l'occasion de manifestations sur la voie publique", a réclamé la sénatrice. "Les moyens de force intermédiaire sont la seule alternative à l'usage d'armes à feu en état de légitime défense, l'usage de celles-ci devant être extrêmement rare", a plaidé Brice Hortefeux. D'autres moyens ont été évoqués par l'opposition, par exemple "utiliser des canons à eau et augmenter les effectifs de la police nationale".