Graf à Chatenay-Malabry
Perdre l’usage d’un œil suite à un tir de flashball, Pierre et ses proches
Il y a quatre ans, Pierre a perdu l’usage d’un œil suite à un tir de flashball lors de l’occupation du rectorat de Nantes au cours du mouvement contre la loi LRU [1]. Le policier qui lui a tiré dessus passe en procès le mardi 6 et mercredi 7 mars. C’est le premier procès mettant en cause un policier ayant mutilé une personne au flashball lors d’un mouvement social.
Depuis, nombreuses sont les personnes qui ont été blessées par cette nouvelle arme introduit par Claude Guéant en 2005. Parmi eux, on compte beaucoup de jeunes des quartiers populaires, des enfants et des manifestants.
Quatre parmi eux seront au procès pour témoigner leur solidarité à Pierre et dire leur refus des violences de la police et de l’impunité dont elle bénéficie.
Seront présents au procès le 6 et 7 mars au TGI de Nantes : . Pierre, lycéen mutilé à l’œil lors de l’occupation du rectorat de Nantes dans le cadre du mouvement contre la loi LRU (comme plaignant) . Joachim, mutilé à l’œil alors qu’il manifestait contre l’expulsion d’un squat à Montreuil [2] . Joan, étudiant mutilé à l’œil, lors d’une autoréduction à Toulouse [3] dans le cadre du mouvement contre la loi LRU 2 . Geoffrey, lycéen mutilé à l’œil, encore à Montreuil, alors qu’il occupait son lycée dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites [4].
Par leur présence commune à ce procès, ils veulent dire que ce qui est arrivé à Pierre, n’est pas un acte isolé, n’est pas une bavure. Pour chaque cas, on retrouve la même intention de faire mal, d’en mutiler un pour terroriser tous les autres. De la part du gouvernement cela se traduit par : « Il est temps de réprimer le mouvement ». De la part du préfet par : « Vous avez carte blanche ». De la part du policier, par un tir de flashball ajusté en plein visage.
Si la justice relaxe le policer, c’est une carte blanche à tous les policiers pour continuer à mutiler impunément. Pierre et Geoffrey dans leurs lycées, Joan dans son université, Joachim dans son quartier luttaient pour un avenir fait de solidarités plutôt que de concurrence de tous contre tous. Il n’en faut pas plus aujourd’hui, pour être mutilé par la police. Qu’en sera-t-il demain ?
Pierre et ses proches.
Rassemblement mercredi 7 mars à 14h devant le TGI de Nantes.
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