libellés

samedi 5 avril 2014

Nantes, du 27 novembre 2007 au 22 février 2014

Nantes, le 22 février 2014. Lors de la manifestation contre le projet d'aéroport de Notre-Dames-des-Landes, les forces de police ont fait un usage démesuré de tirs de flashball et de LBD contre des manifestants. Deux jeunes de 29 ans, Quentin et Damien ont été grièvement blessés ; ils ont perdu l'usage de leur œil. 
[voir sur le site REPORTERRE un bon résumé complet des événements]

Nantes, le 27 novembre 2007. Lors d'une manifestation contre la LRU, devant les grilles du Rectorat, un policier tire avec un LBD alors en cours d'expérimentation sur un jeune lycéen de 16 ans, Pierre. Il a depuis perdu l'usage d'un œil. 
[Vous pouvez télécharger ici le récit circonstancié (novembre 2009) par le groupe de travail du 27novembre2007]

2007 - 2014, entre ces deux dates, près de 30 personnes, parfois de très jeunes enfants, ont perdu l'usage d'un œil à cause d'un tir policier au flashball ou au LBD.
[voir tableau récapitulatif des blessés]

C'est un très long "parcours du combattant" que s'infligent les victimes et les parties civiles en portant plainte au pénal pour tenter d'identifier et de condamner les policiers tireurs.
[voir le texte de Pierre après 6 années de procédure]
Un collectif de victimes préconise de s'adresser directement au tribunaux administratifs.
[voir comment Clément a gagné au tribunal administratif par Médiapart] + [voir la proposition de faceauxarmesdelapolice]

Depuis l'autorisation de l'équipement des policiers en flashball le 25 juillet 2005 signée par Claude Guéant, leur utilisation est réglementée.
[voir les documents et l'enquête de David Dufresne]
Cependant, dans bien des cas, ce règlement n'est pas respecté.
Amnesty international s'est ému des utilisations abusives du flashball [voir le rapport de 2009] ;
la Commission Nationale de Déontologie sur la Sécurité (CNDS), puis le défenseur des droits Dominique Baudis a alerté sur l'usage inconsidéré du flashball par les forces de polices [voir ici le rapport de la commission 2009] + [voir défenseur des droits article médiapart] ;
de nombreux appels ont été lancés, accompagnés ou non de nombreux signataires
Tout récemment, le commissaire au droits de l'homme européen s'est ému de la violence des répressions policières en Europe [voir texte de février 2014].

Tous les citoyens et tous les collectifs soucieux doivent agir pour obtenir la suppression de l'utilisation de ces armes par la police.

La question de l'éradication de ces armes de terreur faussement présentées comme une alternative positive et humaniste contre les « voyous » est posée.
Dans un premier temps, nous pouvons sans doute obtenir un moratoire à l'usage de ces armes, comme le préconise l'association ASER en mars 2014 [voir appel ASER].