Le très gros mensonge — voir le tableau des victimes ci-dessous — du Ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve lors de sa conférence de presse du jeudi 13 novembre 2014, lors de laquelle il annonce l'interdiction de l'utilisation des grenades offensives dans les opérations de maintien de l'ordre :
(...) Ces décisions s’inscrivent dans ma conception du maintien de l’ordre, et plus largement des forces de sécurité. La mission des forces de l’ordre, c’est de protéger les libertés publiques autant que de faire respecter l’ordre public. La mission des forces de l’ordre, c’est de garantir à tous, quelles que soient les opinions ou les revendications, le droit de s’exprimer, de protester et de manifester.
Les CRS et les gendarmes mobiles remplissent une mission républicaine et juste, difficile aussi. Ils sont les garants du droit de manifester. De ces principes consubstantiels à notre démocratie, découle la doctrine française du maintien de l’ordre.
Elle repose sur un parti pris opérationnel : celui de maintenir les manifestants à distance des forces de l’ordre pour que, même en cas de violences exercées contre elles – et c’est hélas de plus en plus souvent le cas – il n’y ait pas de contacts physiques qui risqueraient de provoquer des blessures sérieuses ou des drames de part et d’autre.
Cette posture opérationnelle a fait ses preuves. Les accidents graves sont rares, même lors de déchaînements de violences, et de nombreux pays reconnaissent la pertinence de notre modèle en faisant former, en France, leurs unités de maintien de l’ordre, comme les Etats-Unis ou le Canada par exemple.
Les techniques de maintien à distance employées dans les pays qui font ce choix tactique peuvent être différentes. Aucune n’est exempte de risques. La France s’appuie, depuis des décennies, sur l’utilisation d’une gamme de munitions qui correspondent à une gradation de la réponse, proportionnée à l’évolution de la physionomie des manifestations lorsque des violences apparaissent : grenades lacrymogènes simples, grenades de désencerclement, grenades lacrymogènes à effet de souffle. Les forces mobiles de la police et de la gendarmerie en sont toutes deux dotées. Les grenades lacrymogènes et les grenades lacrymogènes à effet de souffle peuvent être lancées à la main ou tirées à l’aide de lanceurs.
La gendarmerie nationale est en outre la seule force à être dotée de grenades à effet de souffle non lacrymogènes, plus puissantes, compte tenu des interventions qu’elle est amenée à conduire sur des terrains ouverts, en zone rurale notamment. Ces grenades, dites offensives, sont exclusivement lancées à la main, à distance du groupe qu’il est nécessaire de disperser par l’effet de souffle produit par ces grenades.
Toutes ces munitions ont un effet collectif. Les deux forces sont par ailleurs dotées de lanceurs de balles de défense en caoutchouc pour arrêter ou dissuader les agressions individuelles.(...) [texte issu du site du Ministère de l'Intérieur]
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