France3 Bretagne
Manifestation devant une armurerie à Pont-de-Buis contre les violences policières
Entre 200 et 300 manifestants convergent vers l'usine de cartouches Nobel Sport à Pont-de-Buis dans le Finistère. L'entreprise fabrique également des grenades et des flashballs pour l'armée et la police.
© F3
Devant Nobel Sport à Pont-de-Buis
L'enquête administrative a conclu que la gendarmerie n'avait "commis aucune faute" dans la mort de Rémi Fraisse lors des manifestations contre le barrage de Sivens. Le rapport de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale confirme également que "la mort de Rémi Fraisse est imputable à l'explosion d'une grenade offensive".
Un collectif finistérien contre les violences policières avait appelé à manifester devant ce lieu symbolique. L'usine Nobel Sport produit des cartouches pour la chasse de loisir mais aussi des armes non létales pour l'armée et la police.
"Nous nous opposons à l'utilisation d'armes qui ont mutilé dans des manifestations, entre autres à Nantes, et qui ont tué un jeune homme" a expliqué Gérard, qui venait de Quimper.
Les manifestants protestent également contre une arrestation arbitraire avant la manifestation du 22 novembre à Nantes.
Par TARANIS NEWS
Le Parisien
Rémi Fraisse : blocage de l'usine de grenades offensives à Pont-de-Buis
3 Déc. 2014PHOTO D'ILLUSTRATION. Des manifestants réunis dans le Finistère dénoncent l'usage d'armes répressives et les violences policières. AFP |
Discrètement, depuis la mi-novembre, le rappel a été battu sur Internet. Des manifestants dénonçant les violences policières et les abus de pouvoir de l'Etat manifestent ce mercredi matin dans le Finistère. Un cortège réunissant environ 150 personnes est parti à 10 heures de l'espace François-Mitterrand avant de bloquer l'usine Nobel Sport à Pont-de-Buis, «fabricant d'armement de répressions» selon le Collectif 29 contre les répressions policières.
Scandant "Justice nulle part, police partout", les manifestants ont fait tomber plusieurs pans du grillage situé à l'entrée du site. Mais ils ne sont pas avancés au-delà de quelques mètres à l'intérieur de celui-ci, où se trouvaient une quinzaine de gendarmes. «Je suis ici contre les violences policières qui sont de plus en plus nombreuses», inidiquait une manifestante de 64 ans, Annick. «On ne peut plus s'exprimer», regrettait-elle, arborant autour du cou une affiche proclamant : "Urgence, notre police assassine".
«Je suis là en réponse à l'assassinat de Rémi Fraisse», affirmait un autre manifestant, Chris Perrot, en référence au jeune militant écologiste décédé fin octobre sur le site du barrage contesté de Sivens. «L'usine de Pont-de-Buis fabrique des grenades lacrymogènes et des flash-ball, ajoutait-il. Aujourd'hui, on revendique le désarmement de la police, qu'elle n'utilise plus les flash-ball ni les taser, ni toutes les armes qui blessent grièvement des citoyens».
Cette usine pyrotechnique fabrique des armes dites non létales, grenades lacrymogènes, flashballs pour la police et l'armée, ainsi que les grenades offensives responsables de la mort de Rémi Fraisse le 26 octobre dernier à Sivens (Tarn), et suspendues puis interdites d'usage depuis par le ministre de l'Intérieur.
Alors que l'enquête administrative, mardi, a conclu que les gendarmes n'avaient commis aucune «faute professionnelle»,durant cette nuit du 26 octobre fatale au jeune militant écologiste de 21 ans, la tension risque d'être forte. Pont-de-Buis est aussi le symbole de la lutte des Bonnets rouges. C'est dans cette commune finistérienne que le 26 octobre 2013, le mouvement de lutte contre les portiques écotaxe a trouvé son nom. Lundi, sept personnes ont été condamnées à trois mois de prison avec sursis par le tribunal de Brest pour leur participation à la destruction du portique de Guiclan. Leur histoire pourrait alimenter les slogans du rassemblement.
France bleu
Nobel Sport : 150 manifestants défilent devant l'entreprise d'armes de Pont de Buis
Plus de 150 manifestants ont défilé dans les rues de Pont de Buis avant de rejoindre l'usine NobelSport. Cette entreprise fabrique des armes pour les forces de l'ordre. Les manifestants souhaitent dénoncer les violences policières et demandent l'interdiction des flash-balls, grenades et Taser.
Nobel Sport Hervé Cressard © Radio France
Ce mercredi matin, entre 150 et 200 manifestants se sont réunis à Pont-de-Buis avant de partir bloquer l'entrée de l'usine d'armement NobelSport. Ces manifestants se revendiquent du mouvement "zadiste" et demandent l'interdiction des "grenades, flash-balls et Taser" et "la fin des violences policières et judiciaires". Cette entreprise ne conçoit pas les grenades explosives en cause dans la mort de Rémi Fraisse le 26 octobre denier sur le site du barrage de Sivens. Des grenades lacrymogènes et des flash-balls y sont néanmoins fabriqués.
Occupation symbolique
Les manifestants ont occupé symboliquement l'entrée de ce fournisseur d'armes pour les forces de l'ordre. Une grande banderole a été déployée sur les grillages : "la France tue sa jeunesse et son terroir". Vers 12h, les manifestants ont commencé à démonter quelques barrières à l'entrée du site. Les gendarmes qui étaient jusqu'alors en retrait sont intervenus pour les en empêcher. Un pique-nique a ensuite éte organisé devant les grilles.
Le télégramme
Pont-de-Buis. Nobelsport ne fabrique pas de
grenades offensives
3 décembre 2014 à 16h28
Environ 200 protestataires se sont regroupés dès 10h ce mercredi matin devant l'usine Nobelsport à Pont-de-Buis pour protester contre les violences policières. Le choix de Nobelsport ne tient pas du hasard. Selon le collectif à l'origine du blocage, l'usine - ancienne poudrerie de Pont-de-Buis- fabriquerait des armes non létales pour l'Armée et la police. Notamment des grenades offensives comme celle qui a fauché Rémi Fraisse un soir de manifestation sur le site du projet de barrage à Sivens.Une information fermement démentie par la préfecture du Finistère : l'entreprise n'a jamais fabriqué de grenades offensives. Toujours-est-il qu'une manifestation anti-violences policières s'est bien tenue ce matin à Pont-de-Buis.Après avoir stationné à proximité de l'entrée du site puis défilé, banderole en tête, les manifestants venus de Rennes et de Nantes ont commencé à démonter le grillage sur une dizaine de mètres. Aucun d'entre eux n'a essayé de forcer l'entrée du site défendue par une douzaine de policiers.L'occasion pourtant, pour les manifestants, de stigmatiser « les répressions policières, la violence d'État, son injustice, sa police, et ses armes ». Pour eux, la mort de Rémi Fraisse « n'est pas un accident, mais le résultat de plusieurs mois de violences policières contre les opposants au projet de Sivens ».Cette action intervient 24 heures à peine après que l'enquête administrative ait blanchi la police dans la mort du jeune militant opposé au barrage à Sivens. Plusieurs opérations étaient prévues ce mercredi dans toute la France, devant les usines qui fabriquent des armes, accusées «d'être complices et actrices de la violence d'État».