Le principe selon lequel il est plus facile
d’avoir du recul sur des faits qui se passent au loin s’est encore
vérifié ces dernières semaines. Ainsi la décision, aux États-Unis, de
ne pas poursuive le policier responsable de la mort d’un adolescent, à
Ferguson, aura été l’occasion, dans les médias français, d’ausculter
les échecs de la société américaine. Et de mettre en évidence la
question des violences policières.
Rien
de tel pourtant après la mort de Rémi Fraisse le dernier week-end
d’octobre, sur le site du barrage de Sivens. Certes, les deux affaires
sont très différentes l’une de l’autre. Mais il est frappant de
constater que la question de la pertinence de l’usage de grenades
offensives n’a pas fait l’objet de véritable débat, alors que la France
était (jusqu’à leur récente interdiction) le seul pays en Europe à s’en
servir dans des opérations de maintien de l’ordre. Or si elles sont
aujourd’hui interdites, c’est bien du fait de leur dangerosité.
Et la question ne se limite pas à ce type de grenade. On pourrait y inclure l’ensemble des armes intermédiaires, les Flash-balls et autres Tasers, de plus en plus utilisés, comme le notait un rapport du Défenseur des droits en 2013. Des armes supposées non létales, mais qui peuvent blesser grièvement, et tuer parfois. Un procès aux Assises suite à un tir mortel de Flash-ball lors d’une intervention de police à Marseille, pourrait d’ailleurs bientôt avoir lieu : le tribunal correctionnel chargé de juger l’affaire s’est déclaré incompétent la semaine dernière, considérant qu’il s’agissait d’un homicide volontaire.
Ces affaires sont-elles susceptibles de modifier les pratiques des forces de l’ordre ?
« La police est-elle surarmée ? » C'est notre sujet du jour.
Et la question ne se limite pas à ce type de grenade. On pourrait y inclure l’ensemble des armes intermédiaires, les Flash-balls et autres Tasers, de plus en plus utilisés, comme le notait un rapport du Défenseur des droits en 2013. Des armes supposées non létales, mais qui peuvent blesser grièvement, et tuer parfois. Un procès aux Assises suite à un tir mortel de Flash-ball lors d’une intervention de police à Marseille, pourrait d’ailleurs bientôt avoir lieu : le tribunal correctionnel chargé de juger l’affaire s’est déclaré incompétent la semaine dernière, considérant qu’il s’agissait d’un homicide volontaire.
Ces affaires sont-elles susceptibles de modifier les pratiques des forces de l’ordre ?
« La police est-elle surarmée ? » C'est notre sujet du jour.
Invité(s) :
Nicolas Comte, secrétaire général adjoint du syndicat Unité SGP Police-FO
Ivan du Roy, journaliste et co-fondateur du site Basta !
Mathieu Zagrodzki, chercheur au Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales (CESDIP), chargé de cours à Sciences Po et consultant en sécurité publique.
Nicolas Comte, secrétaire général adjoint du syndicat Unité SGP Police-FO
Ivan du Roy, journaliste et co-fondateur du site Basta !
Mathieu Zagrodzki, chercheur au Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales (CESDIP), chargé de cours à Sciences Po et consultant en sécurité publique.
http://www.franceculture.fr/emission-du-grain-a-moudre-la-police-est-elle-surarmee-2014-12-02