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mercredi 26 août 2009

Flash Ball : des policiers mis en cause par l'IGS

Le Figaro 20/08/2009 | Mise à jour : 07:46
Flash Ball : des policiers mis en cause par l'IGS

La police des polices a contesté la régularité d'un tir de Flash Ball ayant fait perdre son oeil à un jeune homme lors de manifestations à Montreuil en juillet dernier.

L'Inspection générale des services (IGS), la police des polices, a estimé que des policiers n'avaient pas respecté les règles lors d'un tir de Flash Ball qui a blessé un homme de 34 ans, lui faisant perdre un œil, le 8 juillet dernier à Montreuil.
Joachim Gatti participait à un rassemblement de soutien à des expulsés d'un squat, lorsqu'il a reçu un tir de Flash Ball. Les policiers auraient riposté aux projectiles des manifestants en utilisant leur pistolet à balles en caoutchouc non perforantes, selon la préfecture de Seine-Saint-Denis. «Certains porteurs de Flashball n'ont pas respecté les distances de sécurité et les parties du corps à éviter», souligne l'IGS dans son rapport transmis au juge d'instruction le 31 juillet.
«Il n'y a pas encore eu de mise en examen. L'instruction essaye d'identifier l'auteur du tir», a assuré mercredi une source judiciaire. Fin juillet, le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) avait ouvert une information judiciaire contre X pour «violences ayant entraîné mutilation et infirmité permanente sur l'une des victimes et pour violences par personne dépositaire de l'autorité publique».
Le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) de Seine-Saint-Denis, Jean-François Herdhuin, aurait quitté ses fonctions début août. Selon le quotidien Le Parisien, il aurait été poussé vers la sortie en raison de sa gestion contestée de cette manifestation.
«La mutation du directeur de la police montre qu'au plus haut niveau de l'État, on ne cautionne pas l'usage inconsidéré du Flashball», a réagi Dominique Voynet, la sénatrice maire (Verts) de Montreuil, qui estime que cette arme peut «provoquer des handicaps irréparables et ne contribue pas à la tranquillité publique».