libellés

jeudi 3 juillet 2008

Le texte d'invitation à la conférence de presse

à la presse nantaise et aux correspondants locaux de la presse parisienne,
Conférence de presse de la famille du lycéen nantais blessé à l'oeil par la police en novembre 2007 au Rectorat.

Madame, monsieur,

Nous vous prions de bien vouloir participer à une conférence de presse le :

Mardi 24 juin
à 18 heures,
Maison des syndicats (ex-Gare de l'État, fléchage à l'accueil),
Boulevard de la Prairie-au-Duc à Nantes

Le 27 novembre 2007, sur la voie publique, devant le Rectorat, à la fin d'une manifestation étudiante et lycéenne contre la loi Pecresse, notre enfant, 17 ans, a été grièvement blessé à l'oeil droit par un tir de flashball, effectué par la police.

Cet événement a eu un retentissement important à Nantes (4000 jeunes sont venus affirmer leur solidarité devant l'hôpital, de nombreuses réactions publiques ont suivi) et il pose la question de la sécurité des citoyens exerçant leur droit constitutionnel de manifester, sans risquer d'être mutilés.

Pierre a depuis lors subi deux interventions chirurgicales. Mais l'impact du choc a été tel que la rétine est irrémédiablement abîmée : Il n'a pas recouvré de vision de cet oeil. C'est une blessure grave, pour la vie.

Nous avons porté plainte le 6 décembre 2007, nous avons recueilli et envoyé des témoignages, photographies et vidéos au parquet et à l'IGPN, laquelle aurait terminé son enquête fin février (?).

Six longs mois se sont écoulés, le passage du baccalauréat vient de se terminer... et nous n'avons à ce jour reçu aucune réponse du Parquet de Nantes.

Ce sera notre deuxième conférence de presse depuis celle du 6 décembre dernier. Celle-ci réunira tous les appuis de la famille à qui nous donnerons la parole (avocat, groupe de travail, syndicats, associations de parents et de droits de l'homme) et sera l'occasion de faire un point complet (avec remise de documents) sur :

l'état de santé de Pierre,
l'état du dossier juridique, devant l'IGPN (Inspection générale de la police), devant le procureur de Nantes, devant la CNDS (Commission nationale de déontologie de la sécurité.)

Dans l'attente de votre présence, nous vous prions de croire en nos salutations distinguées,

Les parents de Pierre