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mercredi 1 avril 2009

Violences policières contres des collégiens Paris mars 2009

6 Mars 2009
Des collégiens victimes de violences policières

de la part de Catherine Brétéché Enseignante de français Collège Jean Jaurès (33)

RAPPORT CONCERNANT LES INCIDENTS SURVENUS
EN GARE MONTPARNASSE LE JEUDI 5 MARS 2009

>Nous avions organisé, Mme. Pebarthe et moi, un voyage pédagogique à Paris
>pour la classe de 3eme. La journée s'était bien déroulée et nous nous
>trouvions sur l'esplanade devant la gare Montparnasse près du manège, non
>loin de l'avenue du Maine, aux environs de 18h45. Vers 19h nous avons vu
>arriver, sirènes hurlantes, un nombre important de camions de police (?) de
>CRS (?), certain d'entre eux tractaient des petites remorques. Ils se sont
>garés rue du Départ du côte de la Tour Montparnasse et sur l'avenue du
>Maine, près de l'entrée de la Gare.

>Pour fuir le vacarme et parce qu'il était l'heure de nous acheminer vers
>notre train, nous avons pris les escalators et rejoint la plateforme des
>quais ... pour constater qu'il n'y avait aucun départ, ni aucun affichage du
>quai de notre train. Un message sonore nous a informés que les voies étaient
>bloquées par un groupe de manifestants. Probablement, ai-je pensé, ce doit
>être le petit groupe d'étudiants que nous avions aperçu à notre arrivée et
>qui chantait bruyamment sur les escalators 20 minutes plus tôt, en
>brandissant quelques banderoles.

>Lorsque j'ai eu confirmation du message, par l'employée SNCF qui se tenait
>dans le kiosque vitré au centre de la gare, j'ai proposé aux 2 élèves qui le
>souhaitaient de les accompagner aux toilettes, puisque nous allions avoir un
>temps d'attente plus long que prévu.

>Au sortir des toilettes situées côté rue du Départ au fond de la salle
>d'attente, alors que nous rejoignions le groupe, nous avons été obligées
>comme les voyageurs qui nous côtoyaient, de nous reculer précipitamment pour
>éviter une collision avec un groupe compact de policiers armés, casqués,
>boucliers sur le côté, marchant en une colonne. Au fur et à mesure que cette
>colonne avançait, en fonçant droit devant eux, leurs pas augmentaient de
>vitesse puis, ils se sont mis à courir en longeant les quais, en direction
>de la sortie rue de l'Arrivée.Notre groupe était donc sur leur trajectoire.
> J'ai guidé mes deux élèves vers la pharmacie, nous avons enjambé des bancs
>(!) et nous nous sommes refugiées derrière ceux-ci à l'entrée de la
>pharmacie. J'ai tenté vainement d'avertir Corinne Pebarthe sur son portable.
>J'ai entendu des hurlements, des cris perceptibles malgré le bruit de la
>cavalcade.
> Lorsque les passagers sont de nouveau allés près des voies, j'ai rejoint
>avec les deux élèves le groupe de 3eme . Corinne, persuadée qu'il restait
>encore deux élèves derrière le cordon de policiers, tentait vainement
>d'obtenir la possibilité d'aller les chercher au delà du barrage du côté du
>hall central. J'avais peur pour elle, les policiers étant
>agressifs,menaçants et moqueurs. Je suis partie sur le quai du train avec le
>groupe d'élèves, et j'ai essayé de la joindre pour lui expliquer que les
>deux élèves avaient réussi à passer par un autre barrage et nous avaient
>rejoints. Finalement, elle est venue sur le quai.

>L'agent SNCF du quai nous a indiqué notre wagon tout proche et dès le départ
>du train, le contrôleur SNCF nous a pris en charge et s'est occupé de
>rechercher puis seconder la médecin militaire qui s'est portée volontaire.
>Elle a examiné et secouru les enfants blessés et ma collègue ( brutalisée et
>blessée elle aussi).
>
>A notre arrivée en gare de Bordeaux, les parents alertés dont les enfants
>nécessitaient des examens complémentaires se sont rendus à la clinique des 4
>Pavillons de Lormont.

>Rapport établi à Cenon le 6/3/2009.
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