Droit de suite Par Zineb Dryef | Rue89 | 19/08/2009 | 18H33
Tirs de flashball à Montreuil : l'enquête accuse les policiers
Selon l'Inspection générale des services (IGS), des policiers n'ont pas respecté les règles d'utilisation du flashball lors de la manifestation du 8 juillet au cours de laquelle le jeune réalisateur Joachim Gatti avait perdu un oeil à Montreuil.
Dans un rapport transmis au juge d'instruction et cité par l'AFP, l'IGS écrit qu'il y a eu un « non-respect des consignes d'utilisation de flashball » et que « certains porteurs de flashball n'ont pas respecté les distances de sécurité et les parties du corps à éviter ».
Selon Le Monde, l'auteur du tir serait un policier de la brigade anticriminalité (BAC) qui ne se trouvait pas en situation de légitime défense. Or, les règles d'utilisation des flashballs interdisent un usage non lié à la légitime défense, comme elles interdisent de viser au niveau du visage et de la tête à moins de sept mètres de distance.
Le 8 juillet, pour protester contre leur expulsion survenue le matin même, les habitants de La Clinique, espace politico-culturel alternatif de Montreuil, avaient organisé une fête au pied de leur ancienne résidence.
« Le globe oculaire fendu en deux, la paupière arrachée »
Les policiers ont tenté de disperser les manifestants en se servant de leur flashball. Dans une lettre ouverte, le père de Joachim Gatti avait fait état de « trois fractures au visage, le globe oculaire fendu en deux, la paupière arrachée ». La famille avait immédiatement accusé la police :
« Joachim Gatti, un réalisateur de 34 ans a reçu une balle de flashball en plein visage alors qu'il manifestait pour soutenir des squatteurs expulsés. Il a perdu un œil du fait de la brutalité policière. »
Le 13 juillet, une manifestation de soutien à Joachim Gatti s'est également mal terminée. Des affrontements ont opposés manifestants et policiers et plusieurs personnes avaient été interpellées. (Voir la vidéo)
Dominique Voynet, maire de Montreuil, avait alors réclamé une enquête indépendante pour faire la lumière sur les provocations et violences policières dénoncées par plusieurs témoins.
Le directeur de la sécurité publique de Seine-Saint-Denis muté à l'IGS
Jean-François Herdhuin, 60 ans, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) de la Seine-Saint-Denis depuis un an, a été remercié au début du mois d'août. Il devrait prendre ses prochaines fonctions au sein de l'inspection générale de la police nationale (IGPN).
Selon Le Parisien, il aurait été poussé vers la sortie à la suite de sa gestion contestée de la manifestation de soutien à Joachim Gatti.
La préfecture de police a refusé de répondre à toutes les questions concernant les violences policières à Montreuil.
A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89
• ► Montreuil : nouveaux heurts entre manifestants et policiers
• ► A Montreuil, la tension monte avec la police
• ► A Montreuil, la police vise les manifestants à la tête
• ► Il ne fallait pas mettre le flash-ball entre toutes les mains
Tirs de flashball à Montreuil : l'enquête accuse les policiers
Selon l'Inspection générale des services (IGS), des policiers n'ont pas respecté les règles d'utilisation du flashball lors de la manifestation du 8 juillet au cours de laquelle le jeune réalisateur Joachim Gatti avait perdu un oeil à Montreuil.
Dans un rapport transmis au juge d'instruction et cité par l'AFP, l'IGS écrit qu'il y a eu un « non-respect des consignes d'utilisation de flashball » et que « certains porteurs de flashball n'ont pas respecté les distances de sécurité et les parties du corps à éviter ».
Selon Le Monde, l'auteur du tir serait un policier de la brigade anticriminalité (BAC) qui ne se trouvait pas en situation de légitime défense. Or, les règles d'utilisation des flashballs interdisent un usage non lié à la légitime défense, comme elles interdisent de viser au niveau du visage et de la tête à moins de sept mètres de distance.
Le 8 juillet, pour protester contre leur expulsion survenue le matin même, les habitants de La Clinique, espace politico-culturel alternatif de Montreuil, avaient organisé une fête au pied de leur ancienne résidence.
« Le globe oculaire fendu en deux, la paupière arrachée »
Les policiers ont tenté de disperser les manifestants en se servant de leur flashball. Dans une lettre ouverte, le père de Joachim Gatti avait fait état de « trois fractures au visage, le globe oculaire fendu en deux, la paupière arrachée ». La famille avait immédiatement accusé la police :
« Joachim Gatti, un réalisateur de 34 ans a reçu une balle de flashball en plein visage alors qu'il manifestait pour soutenir des squatteurs expulsés. Il a perdu un œil du fait de la brutalité policière. »
Le 13 juillet, une manifestation de soutien à Joachim Gatti s'est également mal terminée. Des affrontements ont opposés manifestants et policiers et plusieurs personnes avaient été interpellées. (Voir la vidéo)
Dominique Voynet, maire de Montreuil, avait alors réclamé une enquête indépendante pour faire la lumière sur les provocations et violences policières dénoncées par plusieurs témoins.
Le directeur de la sécurité publique de Seine-Saint-Denis muté à l'IGS
Jean-François Herdhuin, 60 ans, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) de la Seine-Saint-Denis depuis un an, a été remercié au début du mois d'août. Il devrait prendre ses prochaines fonctions au sein de l'inspection générale de la police nationale (IGPN).
Selon Le Parisien, il aurait été poussé vers la sortie à la suite de sa gestion contestée de la manifestation de soutien à Joachim Gatti.
La préfecture de police a refusé de répondre à toutes les questions concernant les violences policières à Montreuil.
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