CONTRE LES REPRESSIONS
MANIFESTATION
LE 17 MAI 2014 15 H PREFECTURE NANTES
Quentin, Damien et Emmanuel ont perdu l'usage d'un œil suite à des tirs de flashball lors de la manifestation du 22 février contre le projet d'aéroport de NDDL et ont porté plainte.
D'autres personnes ont été plus ou moins grièvement atteintes lors de cette manifestation et n'ont encore rien dit.
La couverture médiatique n'a pas manqué d'insister sur la violence des manifestants négligeant souvent de rappeler les conditions du déroulement de cette manifestation pacifique et familiale, la provocation préfectorale qui a consisté à réduire le trajet du cortège, la violence policière sans aucune proportion avec les gestes des manifestants et sans aucun discernement.
Tous ceux qui y étaient peuvent en témoigner.
Ni une protestation pacifique, ni un jet de peinture ou de canette, ni une vitrine brisée ne valent une mutilation à vie, entrainant pour certains la perte d'un emploi et pour tous un parcours médical et judiciaire douloureux et long de plusieurs années.
Utilisée d'abord dans les marges sociales et protestataires, le flashball est devenu d'un usage courant contre les manifestants dans l'espace public. Le champ des mutilations s'est par conséquent élargi (syndicaliste, squatter, pompier, étudiant, ...) et tout manifestant peut être touché ; les trois blessés de Nantes, comme Pierre mutilé en 2007 devant le Rectorat, en sont la preuve. L'usage du flashball fait peser sur les manifestants la peur de la mutilation.
Il est remarquable de constater que si l'usage du flashball décroît considérablement dans la gendarmerie — la gendarmerie a-t-elle pris conscience de la dangerosité de cette arme ou bien en respecte-t-elle mieux les protocoles d'utilisation ? — cet usage croît dangereusement dans la police. (rapport sur trois moyens de force intermédiaire - Défenseur des droits 2013).
A Nantes, lors de la manifestation du 22 février, les contingents de gendarmerie ont peu tiré, alors que les groupes de police dont la BAC faisaient un usage démesuré de leurs armes. La militarisation du maintien de l'ordre semble en cours.
C'est pourquoi il faut être nombreux à manifester le 17 mai, nombreux, solidaires et unis afin que le droit de tout citoyen à manifester ne se voie pas restreint par la peur des dommages corporels infligés par la police.
Le groupe de travail du 27nov2007
[PDF] Rapport sur trois moyens de forces intermédiaires [défenseur des droits]