Hospitalisé après avoir reçu un tir de flashball au visage
Publié le 21 mai 2010.
Un jeune homme de 27 ans a été hospitalisé après avoir reçu un tir de flashball au visage lors d'affrontements mercredi soir avec des policiers à Villetaneuse en Seine-Saint-Denis, selon des sources concordantes, confirmant des informations de Libération.
Cet homme avait été hospitalisé à Delafontaine à Saint-Denis, avant d'être transféré à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, où il a été opéré jeudi. Il souffre de polyfractures à la mâchoire, selon une source judiciaire.
Une enquête de l'inspection générale des services (IGS, la police des polices) a été ouverte sur deux éléments: les circonstances de l'intervention policière à Villetaneuse et les tirs des flashball. L'IGS a commencé ses travaux mercredi soir.
Publié le 21 mai 2010.
Un jeune homme de 27 ans a été hospitalisé après avoir reçu un tir de flashball au visage lors d'affrontements mercredi soir avec des policiers à Villetaneuse en Seine-Saint-Denis, selon des sources concordantes, confirmant des informations de Libération.
Cet homme avait été hospitalisé à Delafontaine à Saint-Denis, avant d'être transféré à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, où il a été opéré jeudi. Il souffre de polyfractures à la mâchoire, selon une source judiciaire.
Une enquête de l'inspection générale des services (IGS, la police des polices) a été ouverte sur deux éléments: les circonstances de l'intervention policière à Villetaneuse et les tirs des flashball. L'IGS a commencé ses travaux mercredi soir.
Règles strictes pour le flashball
L'utilisation du flashball est soumise à des règles strictes. Le policier ne peut pas l'utiliser à moins de 7 mètres sauf en cas de légitime défense et ne peut pas viser le visage ou la tête.
La sûreté territoriale a pour sa part été saisie pour des faits de violences sur des agents de la force publique.
Selon une source proche de l'enquête, un fonctionnaire de police est retourné avec des collègues mercredi soir dans une cité de Villetaneuse où il pensait avoir perdu son téléphone portable lors d'une patrouille, quelques heures auparavant.
Gaz lacrymo et flashball
La situation a dégénéré, particulièrement quand des policiers ont voulu verbaliser des véhicules. Il y a eu des insultes et des policiers auraient reçu des coups. Ces derniers ont utilisé des gaz lacrymogènes et leur flashball.
Selon Libération, le jeune homme qui a reçu le tir de flashball au visage voulait se poser en médiateur entre jeunes et policiers, ce qui n'a pas été confirmé par les sources judiciaire et proche de l'enquête. Son frère aurait reçu plusieurs coups de matraque, selon le journal. Il a été interpellé puis relâché.
Avec agence
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Libération / 20/05/2010 à 21h46
Un jeune homme hospitalisé après un tir de flashball
par Antoine Lannuzel
Un jeune homme hospitalisé après un tir de flashball
par Antoine Lannuzel
Un
jeune homme est hospitalisé à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à
Paris, après avoir reçu un tir de flashball dans le visage, mercredi
soir, à Villetaneuse (Seine-saint-Denis), alors qu’il tentait de calmer
une échauffourée entre des jeunes d’une quinzaine d’années et des
policiers d’Epinay-sur-Seine.
Nordine, 27 ans, a été opéré à deux reprises jeudi. Selon ses proches et son avocate, il aurait une joue perforée et la mâchoire cassée. Son frère, âgé de 31 ans, aurait lui reçu plusieurs coups de matraque après s’être rebellé en voyant que son jeune frère était blessé. Il a été transporté à l’hôpital avant d’être placé en garde à vue au commissariat d’Epinay. L’IGS (la police des polices) a été saisie de cette affaire et l’avocate de la victime affirme son intention de déposer plainte contre la police.
Nordine, 27 ans, a été opéré à deux reprises jeudi. Selon ses proches et son avocate, il aurait une joue perforée et la mâchoire cassée. Son frère, âgé de 31 ans, aurait lui reçu plusieurs coups de matraque après s’être rebellé en voyant que son jeune frère était blessé. Il a été transporté à l’hôpital avant d’être placé en garde à vue au commissariat d’Epinay. L’IGS (la police des polices) a été saisie de cette affaire et l’avocate de la victime affirme son intention de déposer plainte contre la police.
Tout est parti, dans l’après midi, d’une banale histoire de portable. De retour d’une patrouille dans la cité Saint-Leu, un policier d’Epinay-sur-Seine s’aperçoit qu’il a perdu son téléphone. En début de soirée, il revient sur les lieux avec d’autres policiers. Mais aucune trace du portable, malgré, selon l’avocate de Nordine, «une tentative de médiation» de son client auprès des «petits» de la cité pour retrouver le téléphone.
Plusieurs témoignages, corroborés par une source policière, indiquent que les gardiens de la paix se mettent alors à verbaliser des véhicules en série. «En trente ans, je n’ai jamais vu une seule voiture prendre un pv dans cette rue», assure un ami du frère de Nordine, habitant de la cité. «les policiers ont perdu les pédales», admet une source policière.
Alertés par l’agitation autour de leurs voitures, plusieurs habitants sortent de chez eux. Selon l’ami du grand frère de la victime, «un attroupement de jeunes, mais aussi de pères de familles, s’est formé autour des policiers.» C’est là que survient l’étincelle. Un adolescent attrape le carnet à souche d’un policier. Ce dernier tente de l’en empêcher. Et l’échauffourée commence entre une cinquantaine de jeunes et les forces de l’ordre. Des renforts arrivent. Des bombes lacrymogènes fusent et plusieurs balles de flashball sont tirées pour disperser les jeunes.
Une balle en caoutchouc vient se loger dans le visage de Nordine, qui, selon l’ami de son frère, tentait de calmer le jeu. Ce témoin, qui dit «bien connaître» les policiers d’Epinay pour avoir passé toute sa jeunesse dans cette cité qu’il juge «tranquille», affirme avoir ensuite discuté avec le fonctionnaire qui a tiré la balle à l’origine de l’accident. Ce dernier lui aurait assuré avoir visé «vers le bas» et que Nordine était sans doûte baissé au moment du tir. La préfecture de police de Paris n’a pas souhaité s’exprimer sur cette affaire qui risque de relancer le débat sur l’utilisation du flashball par les forces de l’ordre.