Loire-Atlantique - mardi 10 novembre 2009 FAITS DIVERS.
Les proches de jeunes blessés s'unissent
Ils veulent interdire le flash-ball
Deux ans après la blessure de Pierre Douillard, à Nantes, ses parents haussent le ton et lancent une coordination.
NANTES
"Cela fera bientôt deux ans que Pierre a eu l'oeil droit mutilé par un tir de flash-ball. Il n'y a plus d'incertitude sur le policier qui a tiré. Mais il n'a eu aucune sanction et l'instruction est toujours en cours », s'impatientent les parents du lycéen de 17 ans blessé le 27 novembre 2007, lors d'une manifestation au rectorat.
Ils dressent un parallèle avec une affaire à Montreuil. « Une personne a eu oeil grièvement blessé par un flash-ball cet été. Le policier est, depuis, mis en examen, avec interdiction d'utiliser une arme, soulignent Luc Douillard et Emmanuelle Lefevre. À Nantes, nous avons le sentiment que les autorités tardent à remettre des documents réclamés. Nous demandons notamment la saisie de l'intégralité des films effectués par les policiers le 27 novembre, ou encore les circulaires d'origine sur l'utilisation du flash-ball. Nous craignons des entraves à l'avancée de l'enquête du juge d'instruction. »
« Les délais se rallongent et sont difficiles à vivre, temporise leur avocat, Me Franck Boëzec. Le juge s'est donné un mois supplémentaire pour réunir les pièces. » Jusqu'à fin novembre. « Il faudra établir toutes les responsabilités individuelles : celle du policier et des supérieurs qui ont donné l'ordre de tirer. »
Pierre Douillard avait été touché par un lanceur de balles de défense (LDB-40), plus puissant qu'un flash-ball. « Cette arme était alors en expérimentation, rappellent ses parents. Pierre fut le premier mutilé. Cinq autres personnes ont depuis été blessées : à Montreuil, Toulouse, Villiers-le-Bel, Neuilly-sur-Marne. Nous créons une coordination nationale des familles de victimes et de leurs avocats afin d'obtenir l'interdiction définitive du flash-ball. »
Emmanuel Vautier
Les proches de jeunes blessés s'unissent
Ils veulent interdire le flash-ball
Deux ans après la blessure de Pierre Douillard, à Nantes, ses parents haussent le ton et lancent une coordination.
NANTES
"Cela fera bientôt deux ans que Pierre a eu l'oeil droit mutilé par un tir de flash-ball. Il n'y a plus d'incertitude sur le policier qui a tiré. Mais il n'a eu aucune sanction et l'instruction est toujours en cours », s'impatientent les parents du lycéen de 17 ans blessé le 27 novembre 2007, lors d'une manifestation au rectorat.
Ils dressent un parallèle avec une affaire à Montreuil. « Une personne a eu oeil grièvement blessé par un flash-ball cet été. Le policier est, depuis, mis en examen, avec interdiction d'utiliser une arme, soulignent Luc Douillard et Emmanuelle Lefevre. À Nantes, nous avons le sentiment que les autorités tardent à remettre des documents réclamés. Nous demandons notamment la saisie de l'intégralité des films effectués par les policiers le 27 novembre, ou encore les circulaires d'origine sur l'utilisation du flash-ball. Nous craignons des entraves à l'avancée de l'enquête du juge d'instruction. »
« Les délais se rallongent et sont difficiles à vivre, temporise leur avocat, Me Franck Boëzec. Le juge s'est donné un mois supplémentaire pour réunir les pièces. » Jusqu'à fin novembre. « Il faudra établir toutes les responsabilités individuelles : celle du policier et des supérieurs qui ont donné l'ordre de tirer. »
Pierre Douillard avait été touché par un lanceur de balles de défense (LDB-40), plus puissant qu'un flash-ball. « Cette arme était alors en expérimentation, rappellent ses parents. Pierre fut le premier mutilé. Cinq autres personnes ont depuis été blessées : à Montreuil, Toulouse, Villiers-le-Bel, Neuilly-sur-Marne. Nous créons une coordination nationale des familles de victimes et de leurs avocats afin d'obtenir l'interdiction définitive du flash-ball. »
Emmanuel Vautier