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dimanche 7 décembre 2008

La presse après le communiqué

Ouest-France 28 novembre 2008

Lycéen blessé : le nouveau flashball en débat

Un lycéen a été blessé, il y a un an, lors de la dispersion d'une manifestation devant le rectorat.
Un rapport vient d'être rendu.


Il y a un an, un lycéen de 17 ans a été très gravement blessé à l'œil devant le rectorat de Nantes où il manifestait. Les policiers, qui ont reçu des projectiles, tentaient de disperser les lycéens et les étudiants en tirant avec un flashball et un lanceur de balle de défense (LDB). Le LDB est un flash-ball d'une nouvelle génération, muni d'un viseur laser, plus précis et plus puissant. L'arme était en expérimentation à Nantes.

Dans cette affaire, les résultats d'une première enquête, confiée à la police des polices, n'ont pas permis de dire comment et par qui le lycéen avait été blessé. Du coup, au mois de juillet, le procureur a ouvert une information judiciaire pour mener de nouvelles investigations. Deux juges d'instruction ont été saisis.

Parallèlement au volet judiciaire de l'affaire, la commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) a été saisie par deux élus. Les parents du lycéen blessé ont rendu ses conclusions publiques. Il ne s'agit pas d'un acte de l'enquête des juges d'instruction mais d'appréciations (suivies de recommandations) sur la façon dont l'opération de maintien de l'ordre a été menée.

Outre les questions précisément liées à l'intervention, et qui sont l'objet de l'enquête judiciaire, la commission s'interroge sur l'usage du LDB. « La Commission souligne qu'il est irréaliste d'imaginer que dans une manifestation, surtout lorsque les signes de tension apparaissent, que les manifestants restent immobiles ; dès lors, les balles tirées risquent fort de toucher une cible en mouvement, avec toutes les conséquences dramatiques que cela peut comporter compte tenu des caractéristiques de cet engin. »
La commission recommande ainsi d'améliorer considérablement la formation des policiers habilités à l'utiliser.

Dans un communiqué, la famille du lycéen voit là « la véritable leçon civique à retenir du 27 novembre 2007, pour qu'il n'y ait plus jamais d'autres manifestants victimes ou menacés de telles blessures graves par des tirs imprévisibles et invisibles, évidemment inadaptés au maintien de l'ordre conçu rationnellement, y compris et surtout pour dégager un lieu. »

Thomas HENG.
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Presse-Océan 28 novembre 2008

Lycéen blessé lors des manifs étudiantes :
un an après, le point sur l'enquête

Pas question d'abandonner le combat : un an après que leur fils a été blessé à l'œil lors d'une manifestation étudiante au rectorat, Luc Douillard et Emmanuelle Lefèvre, parents de la victime, restent plus que jamais mobilisés. Pour eux, II n'y a pas l'ombre d'un doute : le 27 novembre dernier, leur fils a été blessé par un tir de Flash-Bail au terme d'une charge-éclair des policiers. Deux opérations chirurgicales plus tard, l'étudiant, qui fête ses 18 ans dans quelques jours, a « quasiment perdu son œil ".

" II n'y a de charge contre personne "

Le 10 juillet dernier, le procureur de la République de Nantes, Xavier Ronsin, a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire contre X du chef de « coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à huit jours, avec la circonstance que les faits ont été commis avec arme et par une personne dépositaire de l'autorité publique ". En l'état du dossier, cependant, « il n'y a de charge contre personne », a précisé le procureur.

Fin octobre, la famille de la victime a rencontré les deux juges d'instruction saisis de l'affaire.

Elle vient également d'avoir accès au rapport de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) qui a été sollicitée sur le sujet. Composée de parlementaires, de hauts fonctionnaires et d'experts, la CNDS s'interroge notamment sur « la compatibilité de l'usage » d'une arme du type Flash-Bail « dans le cadre d'une manifestation qui implique une proximité des manifestants et de la police ».
De nombreux points d'enquête restent à vérifier, notamment le nombre de balles tirées par les fonctionnaires de police. " Notre objectif est double, confie aujourd'hui la famille du lycéen blessé. D'une part, il faut que notre fils obtienne réparation. D'autre part, il faut que ces faits ne se re- produisent pas et que le droit de manifestation, droit constitutionnel dans notre pays, ne soit pas menacé par l'utilisation d'armes dangereuses."

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27 novembre 2008

France 3 Pays de la Loire a demandé un entretien ce midi au père de Pierre et a filmé également Franck Boëzec, l'avocat de Pierre. Ça a été diffusé ce soir à 19 heures en premier titre du journal régional, et devrait rester sur le site internet de France 3 pendant une semaine : http://ouest.france3.fr/info/pays-de-la-loire/

Par ailleurs, Radio france locale a demandé un entretien au téléphone, diffusé ce jeudi soir et demain matin vendredi : Le Monde a également téléphoné à la famille de Pierre.
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28 novembre 2008

Sur France 3, le journaliste qui a été l'auteur du reportage d'hier a été invité ensuite en direct sur le plateau TV, pour développer cette information, à voir en début de l'édition intégrale de ce JT 19/20 de France 3 d'hier soir jeudi 27 novembre 2008, sur ce lien :
http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=c44a_1920&video_number=0
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Pour ce qui est de la station locale de Radio France, Radio Bleue Loire-Océan, le sujet avec interview des parents est passé hier soir (pas entendu par nous) et ce vendredi matin au journal de 8 heures.